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vendredi 6 juin 2014

"Voltaire mène l'enquête, tome 1 : La bardonne meurt à cinq heures" de Frédéric Lenormand


J'ai lu ce livre dans le cadre du Cluedo littéraire, du challenge Un genre par mois et du challenge Comme à l'école.

Quatrième de couverture
Qui a osé assassiner la baronne chez qui Voltaire coulait des jours heureux ?
En ce froid février 1733, c'est la rue qui attend notre philosophe (ou pire, la Bastille !). Il lui faut donc retrouver le criminel sans délai avant que celui-ci ne s'en prenne à d'autres honnêtes gens - à lui-même, par exemple.
Heureusement, avec l'aide providentielle d'Emilie du Châtelet, Voltaire ne manque pas de ressources. Brillante femme de sciences, enceinte jusqu'au cou, celle-ci va l'accompagner dans son enquête où les subtilités féminines triompheront bien souvent de la philosophie. Ensemble, ils devront affronter de redoutables héritières en jupons, des abbés bénêts et des flûtistes sanguinaires, décrypter des codes mystérieux, et surtout échapper à un lieutenant général de police prêt à embastiller Voltaire au moindre faux pas.

Mon avis
Voici un livre que j'ai été amenée à lire, suite au prêt que m'en a fait ma mère, sur un coup de tête. Dans ce roman, ce n'est pas la dimension policière qui m'a marquée, très honnêtement. J'ai surtout été séduite par des personnages hauts en couleur et par le sens de l'humour de l'auteur. Le ton se veut vraiment décalé. Ainsi, les personnages des enquêteurs sont vraiment atypiques, avec d'un côté un philosophe geignard, avec une haute opinion de lui-même, et de l'autre, une femme enceinte, en mal d'occupations. On passe un bon moment en leur compagnie, au milieu de piques et de blagounettes. Je dois toutefois avouer que ce livre m'a confortée dans ma vision assez négative de Voltaire. Étrangement, si j'ai aimé suivre son double de papier dans son aventure, l'auteur de Candide n'a pas gagné des points pour sa cote de sympathie.

Extrait
Elle en retira une lunette d'observation.
- Croyez-vous voir la lune, par ce temps ? s'étonna l'écrivain.
Elle la pointa sur la rue Traversière.
- Les trois trognes que j'aperçois devant chez nous ne sont pas celles de sélénites.
Voltaire réclama l'instrument : il voulait voir ses assassins. Ceux-ci avaient des faciès peu engageants. Il demanda si les gens de Mme la marquise ne pouvaient pas les disperser à coups de bâton. Emilie estima qu'il valait mieux ne pas se mettre à dos de telles personnes.
- Pourquoi ? Qui croyez-vous qu'ils sont ? Une société secrète ? Des tueurs à louer ? Des espions du Grand Turc ?
- Pis que cela. Je crois qu'il s'agit de policiers en service.
- La police ! s'écria Voltaire. Je suis perdu !
Elle lui fit servir un alcool fort en plus du chocolat et s'efforça de le consoler. Quel honnête sujet de Sa Majesté pouvait-il avoir peur des forces de sécurité ?
- Vraiment, vous êtes cruelle de vous moquer, se plaignit-il. On brûle chaque année "d’honnêtes sujets de Sa Majesté". Et, franchement, avec ce que j'ai publié, il y a de quoi allumer des fagots. Non, non, j'aimais mieux les malfrats !

16/20
Bon moment de lecture

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